Joan MIRO (1893-1983)


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Joan Miro Ferra est né en 1893 à Barcelone (Espagne). Il y fera ses études à l’Académie des Beaux-Arts de la Llonja (1907-1910) tout en suivant les cours d’une école de commerce. Il fréquentera de 1912 à 1915 l’école d’art du peintre Francesco Gali, puis l’Académie de dessin du Cercle Sant-Lluc jusqu’en 1918. En 1912, Miro rencontre le céramiste Artigas, le peintre Ricart, et découvre la peinture cubiste lors d'une exposition à Barcelone. Il peint déjà, une période que l’on qualifie généralement de « fauvisme catalan ». Sa première exposition personnelle a lieu en 1918 (Galerie Dalmau, Barcelone), avant qu’il ne s’installe à Paris l’année suivante. 

En 1920, il y rencontre Picasso et participe au festival dada (Salle Gaveau). Au sortir de la première guerre mondiale, Miro compose des paysages réalistes. Son art évolue au début des années 20, l’entraînant dans un style imaginaire qui aboutira au surréalisme. En 1921, il loue l'ancien atelier du sculpteur catalan Gargallo et obtient sa première exposition personnelle à Paris ; c’est une période de grande pauvreté. Il rejoint le groupe surréaliste en 1924, et participera, plus de vingt ans plus tard, à l’exposition Internationale du Surréalisme (Paris, 1947). Ses oeuvres se peuplent de pictogrammes qui peuvent se lire comme un code qui lui est propre. De 1925 à 1927, ses tableaux deviennent oniriques et dépouillés, comme affranchis de la gravitation terrestre et appelés par les astres. Miro réalise aussi un ensemble de tableaux-poèmes, puis travaille (1926-27) sur une série de paysages imaginaires où la nature fait irruption dans le fantastique. En 1926, il collabore avec Marx Ernst aux décors de « Roméo et Juliette » pour les Ballets russes de Diaghilev. Il réalisera à la fin des années 20 une série d’oeuvres inspirées des maîtres anciens, puis créera des portraits imaginaires. S’emparant de matériaux divers (écorce, filasse, assemblages d’objets, etc.), Miro réalise des tableaux-collages qu’il qualifiera lui-même d’« anti-peinture ». 

En 1932, il expose à Paris et New York, rencontre Kandinsky l’année suivante. Pendant la guerre civile espagnole, Miro peint ce qu’il appelle ses « peintures sauvages ». En 1937, Miro réalise une peinture murale pour le pavillon de l’Espagne à l’Exposition Universelle de Paris. Au début de la seconde guerre mondiale, l’artiste se réfugie en Espagne, puis rejoint Paris dès 1942. Pendant la guerre, il continue sa quête d’une représentation poétique et peint l’ensemble « Les Constellations ». Il utilise alors des techniques brutales (brosse, grattage, frottis, etc.) et invente, parallèlement, son écriture (boules étoilées, spires, lignes brisées, etc.) ; la femme, l’oiseau, l’étoile, deviennent des figures récurrentes dans son oeuvre. En 1944, Miro commence à faire des sculptures en bronze de petit format, il s’intéresse également à la céramique. L’oeuvre graphique de Miro est de toute première importance comme les mariages successifs de son art à des textes ou des poèmes ; dans ce domaine par exemple, en 1947, il illustre « A toute épreuve » de Paul Eluard, et « Antitête » de Tristan Tzara.

Dans les années 60, ses toiles, plus méditatives, sont souvent peintes sur de la toile de sac, dans les années 70, il peint sur des toiles brûlées. Miro réalisera également, par de multiples commandes, des oeuvres monumentales (mur mosaïque, jardin de sculpture, Paris, Espagne, Etats-Unis, etc.), un ensemble de vitraux pour la chapelle Saint-Frambourg de Senlis. La Fondation Miro de Barcelone sera inaugurée en 1976 ; l’artiste avait fait don de 5000 dessins. Le Musée Joan Miro de Palma de Majorque sera lui ouvert, dans l’atelier de l’artiste, dix ans après sa disparition. 

Joan Miro est mort à Palma de Majorque (Espagne) en 1983.

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