Charles CAMOIN (1879-1965)

Citadelle à Ajaccio 1910. Huile sur toile, signée en bas à droite, restaurations 59 x 71,5 cm, expose à la galerie agnes thiebault, Paris
Charles Camoin , Citadelle à Ajaccio 1910. Huile sur toile, signée en bas à droite, restaurations 59 x 71,5 cm

Biographie

Né en 1879 à Marseille, Charles Camoin appartient à cette génération d’artistes qui fait la charnièree entre le XIXème et le XXème siècle.

Très proche de Matisse, Manguin et Marquet, rencontrés lors de son passage dans l’atelier de Gustave Moreau aux Beaux-Arts de Paris, il participe avec eux à la "Cage aux fauves" du Salon d’Automne de 1905. 

 

Dès lors affilié au fauvisme, il connaît rapidement le succès, exposant régulièrement dans les salons parisiens et européens. Même si Camoin favorise dans son œuvre l’expression par la couleur, elle demeure toujours attachée à la transcription du motif et de ses variations lumineuses. Il fut donc sans doute "le plus impressionniste des fauves", comme l’écrivait Bernard Dorival. 

Camoin fut aussi en son temps le messager de la doctrine de Paul Cézanne. Il demeure en effet très marqué par sa rencontre avec le maître d’Aix auquel il vouait la plus vive et la plus profonde admiration. Les liens étroits qu’il noue avec Cézanne et les lettres qu’il reçoit de lui marquent sa principale contribution à l’histoire de l’art de cette période. Du point de vue personnel, cette rencontre détermine pour longtemps l’originalité de l’art de Camoin qui tend à concilier la spontanéité du geste coloré à l’ordonnance du motif. 

Après la guerre, Camoin partage sa vie entre son atelier de Montmartre et celui de Saint-Tropez où il s’installe en 1921, affirmant de plus en plus son goût pour une peinture sensuelle, voluptueuse et spontanée, empreinte de la présence de Renoir auquel il rend d’ailleurs visite en 1918. Il demeure toute sa vie attaché à ses thèmes de prédilection, paysages du Midi, portraits de femmes, natures mortes et nus. Alors dernier survivant du groupe initial des fauves, il s’éteint en 1965 dans son atelier montmartrois. 

Après les deux grandes expositions rétrospectives, à Nice en 1971 et plus récemment celle organisée par le musée Cantini à Marseille en 1998, son œuvre demeure encore relativement méconnue du public. Dans le champ de l’histoire de l’art, son nom apparaît presque toujours parmi les artistes affiliés au fauvisme, mais son œuvre n’a fait l’objet d’aucun travail universitaire depuis celui de Danièle Giraudy en 1972.

 

 

Born in 1879 in Marseille, Charles Camoin belongs to this generation of artists which forms the transition between the 19th and 20th centuries.

Very close to Matisse, Manguin and Marquet, whom he met during his visit to Gustave Moreau's studio at the Beaux-Arts in Paris, he participated with them in the "Cage aux fauves" of the Salon d'Automne of 1905.

 

From then on affiliated with Fauvism, he quickly enjoyed success, exhibiting regularly in Parisian and European salons. Even if Camoin favors expression through color in her work, she always remains attached to the transcription of the pattern and its luminous variations. He was therefore undoubtedly "the most impressionistic of the Fauves", as Bernard Dorival wrote.

Camoin was also in his time the messenger of the doctrine of Paul Cézanne. He remains in fact very marked by his meeting with the master of Aix to whom he had the most lively and deepest admiration. The close ties he established with Cézanne and the letters he received from him mark his main contribution to the art history of this period. From a personal point of view, this encounter determined for a long time the originality of Camoin's art, which tended to reconcile the spontaneity of the colored gesture with the order of the motif.

After the war, Camoin divided his life between his studio in Montmartre and that of Saint-Tropez where he settled in 1921, increasingly asserting his taste for sensual, voluptuous and spontaneous painting, imbued with the presence of Renoir to whom he also visited in 1918. Throughout his life he remained attached to his favorite themes, landscapes of the South, portraits of women, still lifes and nudes. Then the last survivor of the initial group of Fauves, he died in 1965 in his Montmartre workshop.

After the two major retrospective exhibitions, in Nice in 1971 and more recently that organized by the Cantini museum in Marseille in 1998, his work still remains relatively unknown to the public. In the field of art history, his name almost always appears among artists affiliated with Fauvism, but his work has not been the subject of any academic work since that of Danièle Giraudy in 1972.

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