Charles CAMOIN (1879-1965)

Charles Camoin 1879-1965

Port de Cannes, soleil levant, 1956

Huile sur toile , oil on canvas

signée en bas à gauche ; signed Ch Camoin (lower left)

65.2 by 81.1cm., 25⅝ by 32in.

encadrée : 89.5 by 107cm., 34⅞ by 42⅛in.

Madame Grammont Camoin has kindly confirmed the authenticity of this work. . 

Madame Grammont Camoin a bien voulu confirmer l'authenticité de cette oeuvre.

 

Provenance : Charlotte (Lola) Camoin, Paris (the artist’s wife)

Private Collection, United Kingdom (acquired from the above. Sold: Christie’s, London, 24th June 2009, lot 208), Purchased at the above sale by the present owner

 

Notes :  

Notre  tableau a été peint depuis la fenêtre de l'Hôtel Méditerranée à Cannes et fait partie d'une série de toiles peintes en 1956.

 Le Port de Cannes, soleil levant est un puissant exemple de la maturité du travail de l'artiste et de l'engagement durable de Charles Camoin envers la couleur.

C'est pendant les années passées par Camoin à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Gustave Moreau, que l'artiste noue des amitiés déterminantes pour sa carrière avec Henry Matisse, Albert Marquet et Jean Puy. Travaillant dans cet environnement avant-gardiste, Camoin a acquis une nouvelle appréciation de la couleur et de la forme.

Il a commencé à incorporer dans ses œuvres les traits audacieux de couleur non figurative qui définiraient son vocabulaire artistique unique et qui l'ont vu jouer un rôle clé dans le mouvement fauviste, exposant dans l'exposition phare de 1905 cage aux fauves au Salon d'automne.

Pour le reste de la carrière de Camoin, ses peintures, y compris la présente œuvre, portent l'influence de ces années charnières de l'histoire de l’art.


Biographie

Né en 1879 à Marseille, Charles Camoin appartient à cette génération d’artistes qui fait la charnièree entre le XIXème et le XXème siècle.

Très proche de Matisse, Manguin et Marquet, rencontrés lors de son passage dans l’atelier de Gustave Moreau aux Beaux-Arts de Paris, il participe avec eux à la "Cage aux fauves" du Salon d’Automne de 1905. 

 

Dès lors affilié au fauvisme, il connaît rapidement le succès, exposant régulièrement dans les salons parisiens et européens. Même si Camoin favorise dans son œuvre l’expression par la couleur, elle demeure toujours attachée à la transcription du motif et de ses variations lumineuses. Il fut donc sans doute "le plus impressionniste des fauves", comme l’écrivait Bernard Dorival. 

Camoin fut aussi en son temps le messager de la doctrine de Paul Cézanne. Il demeure en effet très marqué par sa rencontre avec le maître d’Aix auquel il vouait la plus vive et la plus profonde admiration. Les liens étroits qu’il noue avec Cézanne et les lettres qu’il reçoit de lui marquent sa principale contribution à l’histoire de l’art de cette période. Du point de vue personnel, cette rencontre détermine pour longtemps l’originalité de l’art de Camoin qui tend à concilier la spontanéité du geste coloré à l’ordonnance du motif. 

Après la guerre, Camoin partage sa vie entre son atelier de Montmartre et celui de Saint-Tropez où il s’installe en 1921, affirmant de plus en plus son goût pour une peinture sensuelle, voluptueuse et spontanée, empreinte de la présence de Renoir auquel il rend d’ailleurs visite en 1918. Il demeure toute sa vie attaché à ses thèmes de prédilection, paysages du Midi, portraits de femmes, natures mortes et nus. Alors dernier survivant du groupe initial des fauves, il s’éteint en 1965 dans son atelier montmartrois. 

Après les deux grandes expositions rétrospectives, à Nice en 1971 et plus récemment celle organisée par le musée Cantini à Marseille en 1998, son œuvre demeure encore relativement méconnue du public. Dans le champ de l’histoire de l’art, son nom apparaît presque toujours parmi les artistes affiliés au fauvisme, mais son œuvre n’a fait l’objet d’aucun travail universitaire depuis celui de Danièle Giraudy en 1972.

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