Stanley William HAYTER (1901-1988)

Stanley william Hayter , acrylique sur toile, cachet de la signature au dos, certificat de Mme Hayter , expose à la galerie agnes thiebault
Stanley william Hayter , acrylique sur toile, cachet de la signature au dos, certificat de Mme Hayter , prix sur demande



-Catalogue raisonné des tableaux et dessins de Stanley William Hayter, si vous souhaitez insérez une oeuvre merci de nous contacter 

 

- Catalogue raisonné des sculptures-dessins - gravures de Helen Phillips, si vous souhaitez insérez une oeuvre merci de nous contacter 

 

 

-Catalogue raisonné of paintings and drawings by Stanley William Hayter, if you wish to insert a work please contact us

 

- Catalog raisonné of sculptures-drawings - engravings by Helen Phillips, if you wish to insert a work please contact us


Solo Show 

Du jeudi 13 avril au samedi 13 mai 2023

  PROLONGATION DE L'EXPOSITION jusqu'au SAMEDI 27 MAI

 

Stanley William Hayter

Colour in motion

L’exposition « Colour in motion » nous plonge au cœur de l’univers libre, novateur et énergique du peintre et graveur d’origine anglaise Stanley William Hayter.

Commissaire d'exposition : Agnès Thiébault

 

 

 

GALLERY TALK

Visite conférence " Stanley William Hayter "

 

 En tant que commissaire de l'exposition consacrée à

 S.W Hayter,
j'ai le plaisir de inviter à la conférence dédiée à l'artiste qui se tiendra : 
 jeudi 11 mai à 18 h 
 

 

 

Nous aurons le plaisir d'accueillir Madame Carla Esposito 

et Madame Scarlett Reliquet, toutes deux historiennes d'art et spécialistes de l'œuvre de S.W Hayter, 

ainsi que Monsieur Eugenio Tellez, artiste chilien, ami de Hayter et qui a travaillé à ses côtés à l'atelier 17, 

qui viendront partager leurs expertises et leurs connaissances 

sur l'œuvre de l'artiste 

 


Lors de cette conférence, vous pourrez également découvrir des œuvres inédites datant des années 50 à 80, provenant de collections privées, certaines présentées pour la première fois au public, tandis que d'autres ont été exposées dans des musées prestigieux tels que le Musée d'Art Moderne de la ville de Paris.

Nous vous inviterons à poursuivre la discussion avec les intervenantes autour d'un verre à la fin de la conférence.

 


LA GAZETTE DROUOT N° 18 DU 5 MAI 2023,
LA GAZETTE DROUOT N° 18 DU 5 MAI 2023,

stanley william hayter expose à la galerie agnes thiebault
stanley william hayter

Biographie

Son père est peintre et l'un de ses ancêtres, au XVIIIe siècle, a écrit plusieurs traités sur le dessin. Stanley Hayter commence lui-même en 1913 à peindre des toiles de style impressionniste.

Ses études de chimie organique l'amènent de 1922 à 1925 à travailler dans le golfe Persique, à Abadan, pour l'Anglo-Iran Oil Company. Il visite alors la Perse et l'Arabie puis, sur le chemin du retour, l'Égypte. Durant ces années, il réalise de nombreux dessins et des peintures d'inspiration cubiste qu'il expose aussitôt rentré à Londres.

En avril 1926, Hayter s'établit à Paris, fréquente durant trois mois l'académie Julian et étudie la gravure auprès de l'artiste polonais Joseph Hecht. Attiré par la peinture de Giorgio De Chirico, Max Ernst, Hans Arp, il rencontre bientôt Alexander Calder puis André Masson et participe au mouvement surréaliste, se liant en 1933 avec Paul Éluard qui écrit quelques années plus tard un poème inspiré par ses gravures (Facile proie[1], Paris, éditions Guy Lévis-Mano, 1938).

Dès 1927, Stanley Hayter, que ses proches appelle « Bill », installe un atelier de gravure, qu'il déménage à Montparnasse en 1932 au 17, rue Campagne-Première, d'où le nom d'Atelier 17 qui deviendra célèbre dans le monde entier et que garderont ses ateliers ultérieurs. Au long des décennies le fréquenteront notamment Picasso, Salvador Dali, Marc Chagall, Joan Miró, Ernst Alberto Giacometti, Ferdinand Springer, Raoul Ubac, Maria Elena Vieira da Silva, et un très grand nombre d'autres peintres venus de tous les horizons, non pas seulement pour apprendre des recettes traditionnelles mais pour chercher auprès de « Bill » de nouvelles façons d'ouvrir la gravure, moyen d'expression autonome, aux nouveautés du langage de l'art moderne. Hayter, multipliant les recherches de matière, y met en particulier au point de nouveaux procédés d'impression de plusieurs couleurs en une seule opération.

Ses peintures suivent une évolution plastique parallèle à celle de ses gravures. S'il continue de peindre portraits, natures mortes et paysages jusqu'en 1929, Hayter s'éloigne ensuite de la figuration et réalise des constructions où ficelles ou cordes, suggérant parfois les contours de corps, sont collées en méandres sur la surface plane de la toile, et des dessins automatiques. Puis se renforcera dans ses œuvres la présence de silhouettes allusives, superposées et mêlées, de personnages ou d'animaux.

Durant cette période, Hayter effectue des voyages au Venezuela, en Italie, en Grèce, et plusieurs séjours en Espagne, le dernier en tant qu'invité du gouvernement de la République espagnole. Il participe ainsi en 1938 au recueil Solidarité, publié au profit des combattants républicains, qui réunit un poème d'Éluard et des gravures de sept artistes, dont Picasso, Miró, Masson et Tanguy.

En 1939, Stanley Hayter quitte Paris pour Londres, où il travaille au camouflage ; il part en 1940 aux États-Unis, où il demeurera dix ans. Sa réputation le conduit dès son arrivée à enseigner à l'école des beaux-arts de San Francisco. Dès la fin de l'année, il recrée à New York un nouvel Atelier 17, donnant à travers le pays des cours de peinture et de dessin, ainsi que des conférences.

En 1944, l'exposition itinérante sur l'Atelier 17 qu'organise le Musée d'art moderne de New York marque un tournant important qui assure à Hayter une renommée internationale. Dans son atelier, il reçoit non seulement Tanguy, Calder ou Masson, mais aussi les artistes américains, Jackson Pollock, Mark Rothko, Matta, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Jean-Paul Riopelle. Durant cette période ses œuvres, à la limite de l'abstraction, développent les réseaux d'un graphisme marqué autour d'entrelacs de formes féminines épurées, réduites à l'arabesque.

Rentré en 1950 à Paris, Hayter, qui rend encore dans les années suivantes de brèves visites à son atelier américain, rouvre, non loin de son installation première, l'Atelier 17 où ses amis peintres recommencent de réaliser leurs gravures, côtoyant de plus jeunes artistes, tels Jean Corneille ou Pierre Alechinsky. Dès 1950, il travaille durant l'été à Alba-la-Romaine, en Ardèche où se retrouvent de nombreux artistes européens et sud-américains, notamment Jean Le Moal ou le chilien Eudaldo. Les toiles que peint Hayter, malgré leurs titres dont plusieurs évoquent l'Escoutay, la rivière qui traverse le village, s'affranchissent de toute allusion directe à la réalité visible.

« Les séjours à Alba ont exercé quelque influence sur Hayter, et d'abord physique : l'air et les divers parfums des arbres et des fleurs le ravivent après la vie citadine au long de laquelle il a respiré, avec ardeur d'ailleurs, l'odeur des acides et des encres (…). L'Escoutay exerce sur lui un irrésistible attrait : les sauts de l'eau, la profondeur mystérieuse des trous, les tourbillons sur les cuves claires et sombres », observe Georges Limbour[2]. Mais c'est seulement à l'aide de ses couleurs, montées en intensité, des rythmes gestuels de ses tracés obliques ou enchevêtrés, que sa peinture, désormais non figurative, recrée le sentiment de la réalité élémentaire, terre et eau, minéral et végétal, sous la lumière variable des saisons.

stanley william hayter expose à la galerie agnes thiebault

En 1958, Hayter représente le Royaume-Uni à la Biennale de Venise. Il reçoit en 1960 le Grand Prix international de gravure de Tokyo, en 1972 le Grand Prix de la Ville de Paris. Ses œuvres ne cesseront d'évoluer vers toujours plus de spontanéité dans la projection dynamique de la couleur, distribuée par la suite selon d'amples réseaux de courbes se déployant parallèlement comme ondes, se croisant ou se superposant.

Dans les années 1980, leurs compositions éclatées en plus larges surfaces, fortement contrastées dans les rouges, les verts et les jaunes, sont de nouveau fréquemment traversées par le souple graphisme, sombre ou lumineux, qui, sous des formes distinctes au long de son itinéraire, demeure caractéristique de l'art d'Hayter.

L'année de sa mort, en 1988, le British Museum acquiert la totalité de son abondant œuvre gravé. L'Oxford Dictionary of Art juge en 1997 qu'aucun artiste britannique n'aura eu une telle influence internationale.


Biography

His father is a painter and one of his ancestors, in the 18th century, wrote several treatises on drawing. Stanley Hayter himself began painting impressionist-style canvases in 1913.

His studies in organic chemistry led him from 1922 to 1925 to work in the Persian Gulf, in Abadan, for the Anglo-Iran Oil Company. He then visited Persia and Arabia then, on his way back, Egypt. During these years, he produced numerous drawings and paintings of cubist inspiration which he exhibited as soon as he returned to London.

In April 1926, Hayter settled in Paris, attended the Julian Academy for three months and studied engraving with the Polish artist Joseph Hecht. Attracted by the painting of Giorgio De Chirico, Max Ernst, Hans Arp, he soon met Alexander Calder then André Masson and participated in the surrealist movement, linking up in 1933 with Paul Éluard who wrote a few years later a poem inspired by his engravings (Facile prey[1], Paris, Guy Lévis-Mano editions, 1938).

In 1927, Stanley Hayter, whom his close friends called "Bill", set up an engraving workshop, which he moved to Montparnasse in 1932 at 17, rue Campagne-Première, hence the name Atelier 17 which would become famous in the world and which will be preserved in its subsequent workshops. Throughout the decades, Picasso, Salvador Dali, Marc Chagall, Joan Miró, Ernst Alberto Giacometti, Ferdinand Springer, Raoul Ubac, Maria Elena Vieira da Silva, and a very large number of other painters from all horizons, not only to learn traditional recipes but to seek from “Bill” new ways to open up engraving, an independent means of expression, to the novelties of the language of modern art. Hayter, multiplying his research into materials, developed in particular new processes for printing several colors in a single operation.

His paintings follow a plastic evolution parallel to that of his engravings. Although he continued to paint portraits, still lifes and landscapes until 1929, Hayter then moved away from figuration and created constructions where strings or ropes, sometimes suggesting the contours of bodies, were stuck in meanders on the flat surface of the canvas, and automatic drawings. Then the presence of allusive silhouettes, superimposed and mixed, of characters or animals will be reinforced in his works.

During this period, Hayter made trips to Venezuela, Italy, Greece, and several stays in Spain, the last as a guest of the government of the Spanish Republic. In 1938, he participated in the collection Solidarité, published for the benefit of republican fighters, which brought together a poem by Éluard and engravings by seven artists, including Picasso, Miró, Masson and Tanguy.

In 1939, Stanley Hayter left Paris for London, where he worked on camouflage; he left in 1940 for the United States, where he remained for ten years. His reputation led him upon his arrival to teach at the San Francisco School of Fine Arts. At the end of the year, he recreated a new Atelier 17 in New York, giving painting and drawing classes across the country, as well as conferences.

In 1944, the traveling exhibition on Atelier 17 organized by the Museum of Modern Art in New York marked an important turning point which ensured Hayter international fame. In his studio, he received not only Tanguy, Calder or Masson, but also American artists, Jackson Pollock, Mark Rothko, Matta, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Jean-Paul Riopelle. During this period his works, at the limit of abstraction, develop networks of marked graphics around interlacing of refined feminine forms, reduced to arabesque.

Returning to Paris in 1950, Hayter, who continued to make brief visits to his American studio in the following years, reopened, not far from his first installation, Atelier 17 where his painter friends began making their engravings again, working alongside younger artists. artists, such as Jean Corneille or Pierre Alechinsky. From 1950, he worked during the summer in Alba-la-Romaine, in Ardèche, where many European and South American artists gathered, notably Jean Le Moal and the Chilean Eudaldo. The paintings that Hayter paints, despite their titles, several of which evoke Escoutay, the river which crosses the village, free themselves from any direct allusion to visible reality.

“The stays in Alba exerted some influence on Hayter, first of all physical: the air and the various scents of the trees and flowers revived him after the city life during which he breathed, with ardor moreover, the smell of acids and inks (…). Escoutay exerts an irresistible attraction on him: the jumps of the water, the mysterious depth of the holes, the swirls in the light and dark vats,” observes Georges Limbour[2]. But it is only with the help of his colors, increased in intensity, of the gestural rhythms of his oblique or tangled lines, that his painting, now non-figurative, recreates the feeling of elementary reality, earth and water, mineral and plant. , under the changing light of the seasons

In 1958, Hayter represented the United Kingdom at the Venice Biennale. In 1960 he received the Grand Prix international engraving of Tokyo, in 1972 the Grand Prix de la Ville de Paris. His works will continue to evolve towards ever more spontaneity in the dynamic projection of color, subsequently distributed according to large networks of curves unfolding parallel like waves, crossing or superimposed.

In the 1980s, their compositions broken up into larger surfaces, strongly contrasted in reds, greens and yellows, are again frequently crossed by flexible graphics, dark or luminous, which, in distinct forms throughout its itinerary , remains characteristic of Hayter's art.

The year of his death, in 1988, the British Museum acquired all of his abundant engraved work. The Oxford Dictionary of Art judged in 1997 that no British artist had had such an international influence.


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