Lionel WALDEN (1861-1933)

Lionel Walden Le retour de pêche , huile sur toile signée ,  étiquette d'exposition au dos, Dresde  , 64 x 80 cm expose à la galerie agnes thiebault
Lionel Walden Le retour de pêche , huile sur toile signée , étiquette d'exposition au dos, Dresde , 64 x 80 cm

Né à Norwich dans le Connecticut, Lionel Walden compte parmi les meilleurs peintres d’outre-Atlantique venus en France pour suivre l’enseignement des maîtres.

Fils d’un pasteur de l’Église épiscopale, le jeune homme s’était initié à l’art dans le Minnesota avant de quitter les États-Unis pour s’installer à Paris où il étudia avec Carolus-Duran, dont l’atelier accueillait de nombreux artistes anglais et américains.

En dehors de divers séjours en Angleterre (1893-1897) et à Hawaï (après 1911), le peintre ne devait plus quitter la France, jusqu’à sa mort accidentelle,  en 1931.

Walden était un « peintre de la mer », au sens le plus noble du terme. Sa fascination pour elle était telle que même lorsqu’il s’intéressa à la poésie du monde moderne et peignit voies ferrées et locomotives, c’est dans des ports qu’il les situa.

Voir :  les Docks de Cardiff, acquis par l’État en 1896 (Paris, Musée d’Orsay) .

 

Délaissant ces scènes qui témoignent de la fascination qu’exerçait la révolution industrielle sur les artistes, Walden ne peignit bientôt plus que la mer pour elle-même. Cette évolution révèle peut-être une forme de rejet de la civilisation au profit d’un monde demeuré sauvage.

Ainsi, dans les années 1920, Walden peindra-t-il à bord du paquebot France,  mais il n’en représentera que le sillage… 

Avide de rivages lointains, le peintre découvrit Hawaï  à l’invitation de son confrère Kimo Wilder (1868-1934).

Le musée d’Honolulu conserve ce que l’on considère comme les plus belles représentations jamais peintes des côtes pacifiques et Walden conçut aussi un grand décor pour le théâtre d’Hawaï.

En France, c’est la Bretagne qui emportait sa prédilection. Walden fréquenta tout spécialement la région de Concarneau et la pointe de Beg-Meil semble avoir été l’un de ses lieux préférés. Le lycée agricole de Bréhoulou (Fouesnant) conserve en effet cinq grandes peintures de l’artiste qui attestent de ses liens avec la région.

De l’enseignement de Carolus-Duran, Walden retint une forme de réalisme plein d’acuité transcendé par une manière de peindre à la fois énergique et virtuose. Les marines de l’artiste ne sont ainsi en rien académiques et l’on n’y trouvera nulle anecdote.

Ni réaliste, ni impressionniste, et encore moins académique, l’œuvre de Walden, pleine d’une poésie puissante, panthéiste et tragique, s’apparente plutôt à un symbolisme très personnel et inclassable. C’est que, tant du point de vue pictural que thématique, le peintre était un esprit indépendant, auquel seyait sans doute le message de Baudelaire : "Homme libre, toujours, tu chériras la mer"

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