Georges BRAQUE ( 1882-1963) 乔治•布拉克

Georges Braque, nature morte, 1933, pochoir en couleurs / stencil in colors  , édition Jeanne Bucher avec le cachet sec,  40 x 52 cm
Georges Braque, nature morte, 1933, pochoir en couleurs / stencil in colors , édition Jeanne Bucher avec le cachet sec, 40 x 52 cm


Georges Braque est né en 1882 à Argenteuil. Très tôt il suit les cours du soir de l'Ecole des Beaux-Arts du Havre en compagnie d'Othon Friez et de Raoul Dufy. Braque installe son premier atelier à Paris en 1904 et expose 6 toiles 3 ans plus tard au Salon des Indépendants.

Il peint régulièrement à l'Estaque, près de Marseille et Kahnweiler l'invite à exposer ses tableaux dans sa galerie, Apollinaire préfacera le catalogue de l'exposition. C'est aussi Kahnweiler qui mettra en relation Braque et Picasso ; ce dernier vient d'achever les demoiselles d'Avignon, tableau qui impressionne fortement Braque. l'artiste peint alors plusieurs tableaux dans le midi qui seront tous refusés au Salon d'Automne de 1908. la critique n'est pas tendre envers Braque, ainsi M. Vauxcelles écrit dans le Gil Blas du 14 novembre 1908 : « M. Braque est un jeune homme fort audacieux... Il méprise la forme, réduit tout, sites et figures et maisons, à des schémas géométriques, à des cubes. ». Le mot est lancé... Braque et Picasso ressèrent leur amitié, ce sera jusqu'en 1914 une collaboration incroyable entre les deux peintres qui s'influencent mutuellement : introduction de lettres et de chiffres d'imprimerie peints au pochoir, imitation de matière : faux bois ou faux marbre, incorporation de sable ou autres matières dans la peinture, collages etc.

En 1914, Braque est mobilisé puis gravement blessé à la tête

Dès 1907, Braque s'est intéressé à l'estampe. Entre 1907 et 1912, il a ainsi réalisé à l'eau forte ou à la pointe sèche une douzaine de gravures cubistes ("Etude de nu", "Petite guitare cubiste", "Fox", "Job", "Bass" ou encore "Pall"). Sa première lithographie date de 1921, une nature morte éditée par Kahnweiler (Nature morte aux verre et fruits avec la collaboration de l'imprimeur Charlot à Paris). Toute sa vie, Braque a continué à graver, maîtrisant toutes les techniques de l'estampe : Eau-forte, lithographie, aquatinte, gravure sur bois. Parmi les estampes les plus emblèmatiques, on notera "L'oiseau de feu" eau forte et aquatinte rehaussée de vernis de 1958, "Théière et citrons" lithographie de 1949, "l'oiseau et son ombre" de 1959, "Corbeille de fleurs", gravure vernie de 1951, tirée à seulement 10 exemplaires, "L'oiseau sur fond carmin", gravure de 1958 tirée par Crommelynck, "Le char noir", gravure de 1958, "vol de nuit", lithographie de 1957 tirée par Fernand Mourlot, L'oiseau d'octobre ou encore "Feuilles, couleur lumière", lithographie de 1953, toujours avec la collaboration de Fernand Mourlot.

L'oeuvre gravé de Georges Braque est aussi jalonné d'importantes collaborations avec les plus grands poètes : Satie (Léger comme un oeuf, avec une gravure à l'eau forte), Reverdy ( La liberté des mers, illustré de 7 lithographies originales), Ponge (Cinq sapates, avec 5 gravures à l'aquatinte), Paulhan (Braque le Patron, avec 2 lithographies), Apollinaire ( Si je mourais là bas, illustré de 18 gravures sur bois), Franck Elgar ( La résurection de l'oiseau illustré de 4 lithographies en couleurs, Jouhandeau ( La descente aux enfers, avec 4 lithographies originales), Saint-John Perse ( L'ordre des oiseaux, avec 12 gravures à l'eau forte et aquatintes en couleurs) et surtout René Char pour lequel il illustre entre autre Lettera amorosa, comportant 29 lithographies originales en couleurs. L'artiste a aussi participé à quelques ouvrages collectifs, parmi lesquels "Un poème dans chaque livre" d'Eluard, orné de 16 gravures par Miro, Giacometti, Chagall, Masson etc., "Sentences sans paroles" avec une gravure de Giacometti, Paroles peintes avec des estampes de Chagall, Bissière, Zadkine, Tapiès, Chillida etc.

Braque est mort en 1963. Dans l'oraison funêbre qu'il fit pour Braque au Louvre en septembre 1963, Malraux déclara : « il y a une part de l'honneur de la France qui s'appelle Braque parce que l'honneur d'un pays est fait aussi de ce qu'il donne au monde ».

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